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Foyer Laïque

90 ans d'Histoire

L' Histoire

 

Le Foyer Laïque.

 

Le foyer quiberonnais est une association, fondée le 29 mai 1925, dont les objectifs sont l’instruction, l’éducation, la distraction et la bienfaisance.

 

Le public visé concerne d’abord les enfants et adultes du pays, mais aussi les touristes et les marins lors de leurs séjours à terre. Très vite cependant, la volonté de « faire œuvre de propagande laïque », apparaît dans les échanges de correspondance qui insistent sur ce point :

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« Ce que nous voulons, c’est créer un Foyer, franchement laïque, ouvert à tous, un foyer agréable où chacun se sentirait à l’aise pour se distraire, mais aussi y trouver des renseignements, des guides sûrs, des amis capables de soutenir le faible et de venir en aide et de soulager ceux qui souffrent, qui peinent et qui misèrent »

(12 septembre 1925)

Placé sous la présidence d’honneur de M. Alphonse Rio, sénateur-maire de Quiberon, le premier bureau de l’association a pour président M. Marpault, juge de paix ; vice-président, M. Garandel, instituteur, conseiller municipal et premier capitaine des pompiers à Quiberon ; secrétaire, M. Lindrec, directeur d’école ; trésorier, M. Monge, directeur des postes. Le docteur Chanard apparaît également comme membre du bureau qui, quelques années plus tard adoptera en second président d’honneur un industriel de Cholet, M. Georges Turpault.

L’association, dans un premier temps, cherche à se rattacher, pour obtenir des subventions, à plusieurs ministères : l’instruction publique, l’éducation physique, la prévoyance, puisque ses actions touchent principalement à ces trois domaines. La première adhésion a lieu auprès de L’Union Gymnastique de France et l’association reçoit l’agrément du Ministère de la guerre, le 15 novembre 1926. Mais le but est également de s’affilier à l’Oeuvre des Patronnages laïques de France, ainsi qu’à la Ligue de l’enseignement.

La première décision du foyer laïque est de rétablir la fête de l’arbre de Noël sur le même programme qu’en 1912 et 1913, ainsi que le bal de la Saint-Sylvestre. Il s’agit d’abord de recréer du lien social dans la commune.

Très vite, cependant, se fait sentir l’urgence de trouver un lieu pour accueillir l’association et ses activités. La mairie propose un bâtiment, mais dont la vétusté impose qu’il soit rasé et reconstruit. C’est pourquoi l’idée d’édifier un local spécifique, avec salle de spectacle et terrain de sport, s’impose rapidement, dans un contexte où Quiberon ne dispose encore d’aucune salle de ce type. Une demande de terrain communal est déposée auprès de la mairie, tandis que commence la course aux subventions, auprès de la préfecture et des services de l’état. On ouvre également une souscription, à laquelle répond Mme Turpault en accordant un premier don de 5000 francs. La commune, grâce à l’intervention de M. Rio, accepte de céder un terrain de 700 m2, pour la somme symbolique de 100 francs, dans le jardin de l’ancien presbytère. Un plan est bientôt dessiné par M. Artigues et confié pour examen aux entrepreneurs, membre de l’association, MM. Léon, Vinet et Bertaud. Une adjudication pour travaux est ouverte au bénéfice de M. Bertaud. La construction peut commencer avec une nouvelle subvention de 5000 francs accordée par Mme Turpault et l’argent collecté au terme des différentes démarches. Le terrain de foot-ball sera situé à Saint-Clément, à l’endroit où a été construit par la suite l’actuel CES. Une demande d’insigne est également faite auprès d’un fabricant : Sur un écusson en émail, pour éviter l’oxydation, un phare dans une bouée de sauvetage portant l’inscription : « Foyer Quiberonnais ».

La salle terminée avec la scène, les galeries, les fauteuils, sera inauguré le 22 mai 1928 en présence du préfet, sous-préfet, inspecteur d’académie, inspecteur primaire, directeur et directrice de l’école normale, principal du collège de Vannes, ainsi que les donateurs et membres du Foyer laïque quiberonnais. Plus de 230 convives assistent au banquet donné à cette occasion, suivi d’un concert et d’un bal.

La première assemblée générale, dans les nouveaux locaux du Foyer laïque, se tiendra le 29 mai 1927. Trois commissions sont mises en place pour permettre le bon fonctionnement de l’association : Une commission des fêtes, une commission des sports, une commission des finances. Un hymne intitulé « La Marche du Foyer Laïque Quiberonnais » sera édité en juillet 1931 sur une musique de D. Vincendeau, avec paroles de L. Le Marié :

« Rude éperon de la terre bretonne

Presqu’île aimée aux vents impétueux,

D’âpres rochers te font une couronne

Que vient dorer un sable harmonieux.

Ainsi tes fils, sous une rude écorce

Savent garder une âme sans détours ;

Pour ajouter de la grâce à leur force,

Quiberonnaises, o gai ! riez toujours »

(2ème couplet)

Dans la salle prendront place un certain nombre d’activités dont :

-L’arbre de Noël.

-Le Bal de la Saint-Sylvestre, ceux du 14 juillet et du 15 août (Bal des régates) et ceux des différentes sociétés.

-Le cinéma scolaire le mercredi.

-Le cinéma adulte le samedi.

-Le théâtre, dont la troupe est animée par des enseignants : Mlle Delacour, Mme Gouron, MM. Jolivet et Colas. L’initiation se fait dans les classes primaires, tandis que les adultes jouent Labiche, Courteline. François Colas parvient même à monter une opérette : « Enlevez-moi » de Praxi et Gabaroche. Mais des troupes de passage feront connaître tout un répertoire (« Les Cloches de Corneville », « Les Mousquetaires au couvent » …) Le Centre Dramatique de l’Ouest donnera également dans la salle, plusieurs représentations. Mais il y aura aussi des Chansonniers (Le Grenier de Montmartre, Jean Lec) et des illusionnistes (Carrington, Smoll) …

Au fil du temps les activités évolueront en fonction des différentes sections : Basket ball, Judo, Tennis de table, gymnastique, danses bretonnes, céramique, labo photo…

En 1950 : une date importante, le Foyer laïque a été chargé d’organiser la première fête départementale de l’UFOLEA, avec concours, expositions, fête de la jeunesse.

Les concours opposaient pour le titre, 7 chorales, 11 cliques, 6 ballets rythmiques, 3 harmonies et 4 troupes de théâtre de 1ère division. Les expositions présentaient des travaux de reliure, des collections de numismatique, un vernissage d’art plastique organisé par le peintre lorientais Couliou.

Se sont succédé comme présidents du Foyer Laïque, depuis sa fondation :

M. Marpault, M.Audrain, M. Colas, M. Sellier, M. Rivier, M. Rolland, M. Douaran, M. Rivier, Mme Rozo et M. Abraham

Crédit photos ©️Foyer Laïque Quiberonnais

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